Paroisses catholiques de Sarcelles

Paroisses catholiques de Sarcelles

Mgr Lalanne visite le doyenné de Sarcelles - 21 mars 2014

Heureux d’être avec vous, de vous entendre, de vous  écouter pour partager ce qu’on a perçu.

Marqué par ce que chacun, chacune d’entre vous vit

Parler à la 1ère personne du singulier où on perçoit que la personne est habitée par la parole qu’elle prononce, habitée en même temps par la personne du Christ

L’écoute rejoint mes propres questions, mes propres perceptions, j’avais l’impression de relire  les Actes des Apôtres aujourd’hui.

 

1er point :

Le cheminement des catéchumènes jeunes et adultes est pour moi une source d’émerveillement – pour plusieurs raisons : la 1ère, c’est qu’il y a chez eux une sorte de fraicheur dans la découverte du Christ et de la Parole de Dieu. Les accompagnateurs et accompagnatrices font la même expérience.

Une chance que vous, vous n’avez pas, c’est que je reçois des lettres de catéchumènes, c’est très impressionnant de lire ces lettres. Les catéchumènes qui demandent  le baptême me livrent les secrets de leur vie ,et  leur propre itinéraire : une « histoire sainte » : les catéchumènes relisent leur histoire à travers des épreuves, les rencontres, les difficultés, , les évènements, les deuils et ils racontent leur histoire comme une histoire sainte personnelle.

 

Si à l’école des catéchumènes, on pouvait partager la foi qui nous habite et partager la manière dont le Seigneur nous rencontre et rencontre les autres à la lumière de la Parole de Dieu,  comme les catéchumènes, , notre communauté serait grandie,  grandie spirituellement et dans sa rencontre du Christ.

 

2ème point

Rencontre avec ceux et celles qui ne partagent pas la même foi. Çà va être de plus en plus notre lot quotidien.

Quand j’étais aumônier de jeunes, quelqu’un avait fait la réflexion « il y a en a 2 dans notre classe qui ne veulent pas venir à l’aumônerie ». Aujourd’hui,  les proportions sont inversées. On est de plus en plus dans un monde où les personnes n’ont jamais entendu parler du Christ et il me semble que dans nos communautés  nous n’avons pas encore pris la mesure de cela  pour témoigner de la foi, l’annoncer, en vivre.  Souvent la foi est complètement étrangère aux personnes que nous pouvons rencontrer.

Très souvent, si le climat le permet, la sympathie, la bienveillance, les cœurs peuvent s’ouvrir.

J’étais il y a plusieurs années, à l’ermitage dans le désert du où le Père Charles de Foucault a vécu, dans le Hoggar. Quand le soir, nous sommes arrivés  dans un terrain rocailleux, notre responsable de groupe, un touareg, avec son bâton nous a dit : « on s’arrête là car là il y a de l’eau ». J’étais le 1er  me moquer de lui et puis voilà, qui, en tâtonnant, à travers le sable, on voyait  peu à peu  l’eau non pas jaillir mais sourdre.

Cet homme, grâce à son expérience, à son savoir-faire, avait su creuser, là où l’eau commençait à sourdre. C’était un sourcier. Cette expérience m’a marquée.

Et je me demande si, comme chrétiens, comme prêtres, nous n’avons pas à être des sourciers.

Le Seigneur ne nous a pas attendus, l’Esprit-Saint nous a précédés et nous avons à réveiller la source.

Je suis persuadé que vous rencontrez des personnes qui sont très loin de la foi et se posent  des questions sur le sens : pourquoi la vie, pourquoi  la mort, pourquoi la mort.

Dans un climat de confiance fraternel, une parole peut se dire, mais il a fallu parcourir un bout de chemin, marcher avec.

 

Plusieurs d’entre vous ont évoqué la pauvreté de Dieu.

On peut avoir des convictions fortes mais une attitude spirituelle d’humilité. J’aime beaucoup l’histoire de la veuve. Elle a donné non pas ce qu’elle avait en plus, mais son manque. Avouez que c’est bizarre, quelqu’un qui donne ce qu’il n’a pas.

 

Un théologien allemand, Karl BARTH, résistant allemand disait : « l’équipement du chrétien, c’est la Parole de Dieu dans une main, le journal dans l’autre ». Le chrétien est à l’écoute de la Parole de Dieu et en même temps de la vie du monde.

Alors le regard…. Comment nous regardons ce monde.

Exemple : le regard que les adultes portent sur les jeunes est extrêmement important. Il y a des regards qui tuent et des regards qui font grandir. Et les jeunes sont particulièrement sensibles au regard que portent les adultes sur eux. Importance des parents, des grands-parents… Nombre de lettres de collégiens ou de lycéens qui parlent du regard de leurs grands parents.

Regarder les autres, avec le regard du Christ. Toi, tel que tu es, avec tes défauts etc, tu es capable d’aimer.

Nous sommes attendus comme chrétiens.

Nous ne pouvons pas avoir une parole de l’Evangile et que notre vie soit à l’envers de cette parole, que nous ayons une cohérence entre la parole et notre manière de vivre

 

La communauté chrétienne c’est l’attention aux plus fragiles, situations de détresse, de solitude etc.

Si nous croyons vraiment que l’Eglise est Corps du Christ et  nous sommes le Corps du Christ, quand un membre est malade, c’est tout le Corps qui souffre, quand un membre est absent, c’est tout le Corps qui est affecté, nous avons à réfléchir comment nous avons le souci de ceux qui sont fragiles.

 

Je crois que ceux qui s’appuient sur la parole de Dieu, l’attention aux frères disent quelque chose du salut. Nous avons besoin d’avoir des lieux pour partager notre foi, notre mission, nos difficultés. En dehors du rassemblement de la communauté le dimanche, avoir un lieu pour partager, prier, porter un regard ensemble, une petite cellule d’Eglise…

 

 

 

 



23/03/2014
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